
French writer, écrit de la SFFF et des fanfictions, poste sur l'écriture et reblogue Pratchett
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Plonge
Plongée
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Les plongeurs s’enfoncent profondément dans la mer, lentement, patiemment. Les ruines sont loin, bien cachées au milieu des rochers et des algues. Les poissons s’approchent, curieux, ne s’enfuyant que quelques secondes avant le contact, comme une volée de pigeons. Des pigeons aquatiques sur une place engloutie, picorant au sol et tournoyant autour d’une statue mousseuse.
Une fois arrivés, la lumière des torches révèlent des formes familières – maisons carrées, fenêtres carrées, même ces millénaires sous l’eau n’ont pas pu adoucir la géométrie de cette architecture typiquement humaine. Les algues forment des rideaux qui flottent à la brise. Les jardins sont verdoyants. Les murs aussi. Les explorateurs avancent, toujours à portée de vue d’un autre, prudents mais déterminés. Ils parlent par signes. Là-bas. Attend. Je viens. Ok.
C’est lent. Un bon rythme sous les eaux. C’est ainsi que la mer doit être visitée.
Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent. Ils connaissent l’ensemble de la ville, ont tracé des cartes vues du sommet, ont récupéré des pièces intéressantes, mais ils commencent à peine à entrer dans les maisons, et il reste énormément à faire pour toutes les explorer. L’endroit était immense quand il était humain. A présent qu’il appartient aux poissons, il reste assez colossal. Peu d’habitations se sont écroulées, au final. A croire qu’à l’époque on construisait pour durer. Ou que les poulpes et les crabes sont doués pour l’entretien.
D’ici, la lueur du soleil n’est qu’une grisaille timide qui filtre à travers trop de couche de bleu. Les torches sont indispensables. Puissantes, mais paradoxalement elles augmentent les ténèbres alentours. Devant soi, tout est clair. Sur les cotés, tout est noir.
Tout devrait l’être.
Les plongeurs commencent à percevoir, du coin de l’œil, de fugaces lueurs, des clignotements, comme si un point lumineux apparaissait pour disparaître aussitôt. Après quelques échanges de signes, ils se mettent d’accord et éteignent leurs lampes.
Tout autour de la ville, il y a des milliers de points lumineux. Une lueur pâle, discrète, qui tranche à peine dans les ténèbres. Difficile de situer son origine. Est-ce que ce sont de minuscules points tout proches, ou d’énormes points très éloignés ? Tout ce que les plongeurs peuvent dire, c’est qu’il n’y a plus le moindre poisson autour d’eux. Et que les lueurs se rapprochent. . .
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Happy lilac day, guys.
I drew this lilac for a different reason, but for 25 of May it fits perfectly
All the little angels rise up high!




life as a writer
0 - 13 years old: You are exploding with ideas. You have so many ideas that all or most of them will disappear into the aether by the time you grow up. You won’t remember even a quarter of them but you do remember being high on imagination. You acted out entire stories with your action figures. You went on “adventures” with your friends. The entire world was a playground. 13-18 years old: You start developing original ideas. You may go on fan fiction sites and write your own twist on your favorite character. You have goals so big that you don’t realize they are too unrealistic, because in your mind anything is still possible.
18 - 23 years old: Crisis time. You’re not sure if you’re good at this. You still have many ideas but also there’s this little thing called college, or at the very least you need to find a job and figure out what you’re seriously going to do with your life. You may be neurotic about your work in some form or another, or may get frustrated never finding the time to write. You may think you suck and might quit. You may be paranoid that people will take your ideas because you want to be recognized as original. Whatever happens, you start becoming neurotic and anxious and frustrated. You will start dropping old ideas and old goals that you had. 23 - 28 years old: You either mature old ideas or drop all your childhood dreams and focus on something new. You have a day job but any free time you have to yourself is spent fleshing out your writing. Your day job could be something you’re into, if you’re lucky, but either way it’s not your main goal in life. The writing you do in those intervals of free time are what you really want to be known for. 28 years old to pretty much the end: If you have continued writing this far, then you know exactly what you want to do in life. You’re becoming set in your ways and the ball is finally rolling. You have the amazing ability to not pay attention while people are talking because you are writing about something in your head. Someone’s mad at you and you don’t know why. It’s probably because they were spouting about their emotional breakup over the phone and you were saying “Uh-huh” and “Yeah” while you were plotting out an entire three-act play in your head, or had the phone on speaker while you got warped into editing your podcast episode. Any neurotic insecurity you had when you were younger is a thing of the past, because all you do is think and make it happen.











This one hovered around my heart for over a year <3
Le chiffon rouge
. C’est facile de gagner en politique. Il suffit que les autres perdent.
D’abord ils perdent leur sang-froid.
Ensuite ils perdent leur crédibilité.
Et enfin ils perdent leurs électeurs.
Simple. Basique.
Le truc est de trouver le chiffon rouge, ce qui va permettre à coup sûr de faire sortir l’autre de ses gonds. Un truc qui lui tient tellement à cœur qu’il (ou elle, mais regardons les choses en face, souvent il) va péter un câble à la seule idée qu’on va y toucher avec nos sales pattes. Il faut être un minimum subtil, bien sûr. Prétendre défendre le sujet, alors qu’on le tord, on le détourne, on le salit. Commencer l’instillation du poison par « je suis bien d’accord avec vous, d’ailleurs… » est la cerise sur le gâteau.
Avec les plus jeunes, c’est facile. Ils se lancent en politique parce qu’ils sont tout feu tout flamme, acquis à leur cause et à leurs idées. Plus ils vieillissent, plus c’est dur. Ils sont restés en politique parce qu’ils aiment le pouvoir. Mais il reste souvent au fond même des plus vieilles carcasses un peu de la flamme du début, du temps béni où ils y croyaient encore. Il faut juste fouiller, et bien viser.
A la fin il ne reste que les gagnants, ceux qui ne perdent jamais. Ceux qui n’ont plus rien en eux qu’ils pourraient encore perdre. Les meilleurs des meilleurs.
Les gens comme moi.
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